Voilà un événement que l’on attendait depuis longtemps : les JIRAFE, une convention professionnelle qui rassemble divers acteur-ice-s de l’industrie musicale française autour de sujets & enjeux clés de la musique aujourd’hui. Nous nous sommes rendus sur invitation du réseau des Musiques Actuelles de Paris sur l’événement afin d’assister à des conférences, des tables rondes et des ateliers pour parfaire notre connaissance de l’industrie ; au programme : le développement durable, la parité et l’inclusivité dans les organisations, la question du développement scénique mais aussi numérique, ou encore la structuration administrative et les financements. On vous raconte donc ce que nous avons suivi et appris durant les 4 jours de cette 12ème édition.

Jirafe 2022 Musiques Actuelles de Paris réseau MAP Give Me Five

Du 13 au 14 septembre : la question de l’écologie, de la parité et de l’inclusivité au coeur des discussions.

Vous n’êtes pas sans savoir aujourd’hui que le réchauffement climatique est au coeur de l’actualité – le rapport du GIEC tombé plus tôt cette année faisait en effet état d’alarmants constats qui ébranlent également les acteur-ice-s de l’industrie musicale. Car oui, la culture a aussi son rôle à jouer en matière d’écologie ; les principaux concernés étant les gestionnaires de salles de spectacles mais aussi les organisateur-ice-s de festival. Et c’est justement ces dernier-e-s qui étaient invité-e-s à en discuter le 13 septembre au Pavillon des Canaux ainsi que le 14 septembre au 360 Paris Music Factory.

Le 13 septembre était une journée entièrement dédiée à des ateliers pour sensibiliser et trouver des méthodes de calcul d’impact et de travail pour les gestionnaires de lieux et les festivals – ateliers menés de front par le projet européen BMA-Impact, qui oeuvrent à trouver des méthodes pour quantifier l’impact écologique mais aussi social d’un événement. Ces ateliers, essentiels à l’heure du développement durable et de la sobriété énergétique, ont été complétés le lendemain par une table ronde sur les pratiques durables pour les festivals et … et qui faisait intervenir des organisations comme le We Love Green festival – pionnier en la matière de festival écologique à empreinte carbone neutre – mais aussi le Trabendo, ou encore des organismes publics comme la DRIEAT ou encore l’AFDAS.

Cette table ronde mettait en lumière aussi bien les outils et dispositifs que peuvent mettre en place les organisateur-ice-s que les festivalier-e-s – comme le fait d’utiliser des énergies vertes, de limiter le plastique à usage unique ou encore de mettre en place des dispositifs de transports en commun pour amener les spectateur-ice-s sur les événements – tout en insistant sur le fait que la durabilité d’un événement se fait forcément dans la contrainte, une contrainte qui doit être acceptée pour faire changer les mentalités et les pratiques. Il a été également mentionné le rapport « Décarbonons la culture ! » du Shift Project durant cette intervention, un rapport que l’on vous conseille vivement afin de prendre conscience de l’impact écologique des industries culturelles.

Similaire aux JIRAFE : Le Crossroads Festival revient pour une 7ème édition du 8 au 10 novembre à la Condition Publique de Roubaix !

Du 15 au 16 septembre : deux journées dédiées aux problématiques liées au développement artistique.

Les deux journées suivantes ont mis l’artiste au coeur des réflexions et des ateliers : centrées sur les questions administratives, les questions de développement de carrière mais aussi de communication digitale, les 15 et 16 septembre ont rassemblé plusieurs centaines de personnes dans les salles du FGO Barbara pour répondre aux enjeux auxquels les artistes émergent-e-s d’aujourd’hui font face.

De notre côté, nous avons tout particulièrement assisté aux tables rondes et ateliers donné-e-s sur les sujets de la structuration des artistes entrepreneur-euse-s, de l’optimisation des droits d’auteur et droits voisins des artistes et producteur-ice-s, de l’accompagnement scénique en Ile-de-France mais aussi du financement des projets artistiques. Ainsi, des organismes comme la Sacem ou des structures accompagnatrices d’artistes comme Microcultures ou Com’com ont pu expliciter les divers dispositifs de financement et de subvention pour artistes émergent-e-s ; des sociétés d’édition comme Les Cousines ainsi que le Barreau de Paris ou encore des artistes comme Thérèse ont pu discuter de l’importance de la connaissance de ses droits pour mieux optimiser ses revenus.

En parallèle de ces interventions, il y a eu une table ronde qui a rassemblé autour du réseau MAP les structures d’accompagnement scénique en Ile-de-France – et le moins que l’on puisse dire, c’est que les structures sont nombreuses et que le sujet a tant intéressé les participant-e-s que la salle était comble ! Il y a également eu des ateliers sur les NFTs, organisés notamment par Pianity – que nous avions interviewés quelques mois plus tôt – mais aussi sur la communication digitale et la place de TikTok, ateliers donnés par Groover.

Enfin, au centre même du FGO avaient lieu en journée des rencontres autour de stands – parmi lesquels figuraient notamment la Sacem, l’AFDAS, mais aussi des structures innovantes comme B4Road ou encore le distributeur digital Wiseband, pour répondre aux questions que se posent les professionnel-le-s et artistes qui venaient à leur rencontre. Et le soir, ces stands laissaient place à des apéros pros pour permettre rencontres et échanges entre participant-e-s des JIRAFE.

On remercie encore chaleureusement les équipes des JIRAFE et du réseau MAP pour leur invitation et leur accueil sur l’événement et à l’année prochaine !

Pour plus d’informations sur l’événement : Les JIRAFE reviennent pour une 12ème édition du 13 au 16 septembre dans différents lieux de la capitale


Plus d’informations sur les JIRAFE sur le site du réseau des Musiques Actuelles de Paris. Vous pouvez aussi retrouver les temps forts de l’événement sur leur Instagram !

Vous avez apprécié cet article ?

Faites un don pour nous soutenir !

About the Author: Cloé Gruhier

Rédactrice web depuis plusieurs années, j'ai une passion prononcée pour les musiques électroniques et alternatives. Des envolées synthétiques de Max Cooper aux mélodies et textes introspectifs de Banks, mon radar détecte les nouveautés des scènes indépendantes françaises et internationales, et ce entre deux stratégies de communication pour des labels et artistes indépendants !

Vous lisez cet article sur votre téléphone ?

App Store application hauméa magazine
Google Play hauméa magazine hauméa application