Les Rencontres Culture & Egalités ont lieu depuis maintenant 5 ans à la Sacem, organisme de gestion collective dont le nom est un acronyme qui signifie la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique. La Sacem, qui gère la collecte et les répartitions des droits d’auteur d’un catalogue de plusieurs millions d’oeuvre, est une société collective gérée par ses membres, et elle organise régulièrement des événements, allant des Grands Prix Sacem aux rencontres qui, cette année, ont eu lieu au 3ème étage du siège, basé à Neuilly-sur-Seine avec une vue imprenable sur le quartier de La Défense.

Ces rencontres, qui avaient pour marraine Coline Serreau, figure emblématique du cinéma français, se sont déroulées le 29 septembre, et ont évoqué des sujets aussi larges que la place des femmes* dans les postes à responsabilité des industries culturelles que les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, l’écologie en passant par des récits de vies de femmes implantées et influentes dans le monde de la culture. Artistes, professionnelles ou les deux, chacune avait un point de vue clair sur les questions qui leur ont été posées… et le moins que l’on puisse dire, c’est que la déconstruction de l’ordre patriarcal est certes en marche, mais est n’est pas encore arrivée à son terme pour tous-tes.

Photo des Rencontres Culture et Egalités Sacem, visuel de présentation de la marraine Coline Serreau

Des invité-es et des chiffres remarquablement précis.

Des invité-es de renom, artistes ou non.

Parmi les choses que l’on salue amplement, il y a le choix des invité-es qui ont animé les témoignages, cartes blanches, dialogues et tables rondes qui ont ponctué cette journée au siège de la Sacem. On comptait parmi elles la marraine de cette journée, Coline Serreau, dont le parcours et les travaux ont été semés d’embûches ; des artistes, comme DeLaurentis ou Fredrika Stahl pour ne citer qu’elles, étaient également partie prenantes de ces discussions. Etaient également présentes Anne Dorr, autrice-réalisatrice de programmes de flux à la télévision et de documentaires, Vanessa Bertran, dialoguiste, Noémie De Lattre, actrice, mais aussi Marine Forde, directrice de la production cinéma chez Gaumont, pour représenter les pans audiovisuels et télévisuels de la culture. Côté technologie et intelligence artificielle, aux côtés de DeLaurentis étaient présentes Marion Carré, fondatrice de AskMona, mais aussi Mélanie Lopez Malet, data scientist chez Ubisoft.

Une ancienne haute fonctionnaire du Ministère de la Culture, Reine Prat, était présente pour introduire avec des chiffres et précisions sur l’absence d’implication du gouvernement dans la lutte pour l’étude et la correcte représentation des femmes dans la culture… et le moins que l’on puisse dire, c’est que les chiffres des études qui ont été menées montrent bien que, malgré les engagements du gouvernement en la matière lorsque celui-ci s’est engagé dans la lutte, les moeurs n’évoluent pas et ont au contraire tendance à s’ancrer plus profondément chez les nouvelles générations. Et ce, malgré la sensibilisation faite autour de ces sujets.

Des chiffres en décalage avec les mesures de sensibilisation à la place des femmes* dans la culture.

Dans la pratique, parmi tous-tes les membres de la Sacem, seules 18% des membres sont des femmes*, et parmi les inscrites qui ont le rôle de réalisatrice, seules 5% d’entre elles vivent de leur métier. Parmi les diplômées des métiers d’arts et de culture (63%), seules 34% sont en poste. 16% de femmes sont à la direction des opéras de France, 7% sont compositrices, 4% sont cheffes d’orchestre… et seulement 25% des femmes artistes touchent des aides à la création. Les chiffres sont alarmants ; la feuille de route interministérielle rédigée en 2017 pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) indique, en introduction d’après les mots de Reine Prat, que « le constat reste sévère ». Le comité interministériel biannuel pour attester d’un suivi en la matière ne s’est jamais réuni pour autant.

« Les femmes sont 2,2 millions de plus que les hommes en France, donc quand elles demandent la parité, elles sont vraiment sympa » – Coline Serreau lors de son introduction aux Rencontres Culture & Egalités de la Sacem.

Des exceptions… qui confirment la règle.

Et si certain-es diront que des améliorations sont en vues, on ne peut que leur répondre que justement, c’est parce que c’est le cas que la vigilance reste de mise : si autrefois 8% des centres dramatiques étaient dirigés par des femmes, aujourd’hui, c’est le cas de 42% d’entre eux. À l’inverse, alors que 42% des centres chorégraphiques étaient dirigés par des femmes il y a quelques années, aujourd’hui, elles ne sont, justement, plus que 8%.

Dans les nouvelles technologies, il y a également une marge de progression : on compte 22% de femmes dans la tech, mais depuis deux à trois ans, 30% d’entre elles occupent des postes dans le monde de la data. Ceci dit, lorsque les nouvelles technologies n’étaient que peu considérées, les femmes s’étaient naturellement emparées de ces dernières. C’est lorsqu’elles ont gagné en popularité et en reconnaissance que la proportion d’hommes dans le milieu a augmenté.

La vigilance est toujours de mise… et ce n’est pas parce que certains postes voient une proportion de femmes surreprésentée que la lutte s’arrête, comme c’est le cas avec le métier dialoguiste – occupé à 80% par des femmes, c’est un métier qui, comme le souligne Vanessa Bertran, dialoguiste elle-même, est un métier de langues, naturellement plus porté par les femmes, et un métier qui s’exerce à domicile, donc là aussi stigmatisé comme « féminin » et moins occupé par les hommes. Ce n’est pas parce que des exceptions existent que la règle s’ébranle par la même occasion.

Une matinée porteuse d’espoir face aux réalités des métiers de la culture.

Une vague d’espoir dans le chaos que l’on essaie toujours d’organiser.

Cette première partie des Rencontres Culture & Egalités ont fait cohabiter deux sentiments contraires : celui d’un puissant espoir avec celui d’un résignement placé sous le signe de la ritournelle « mais on ne s’en sortira jamais, en fait ».

« Un monde de superwomen harassées, ce n’est pas la solution » – Coline Serreau lors de son introduction aux Rencontres Culture & Egalités de la Sacem.

Mais en cette première demi-journée, c’est l’espoir qui règne en maître(sse). Se succèdent sur l’estrade de l’amphithéâtre du troisième étage de la Sacem des femmes fortes, résilientes, aux points de vues tantôt pacifistes tantôt emplis d’une rage douce qui s’exprime sur le ton du politiquement correct. Un rire gêné parcourt la salle, ce rire qui dit « je connais bien ça », lorsque Coline Serreau affirme haut et fort de nous battre, en tant que femmes*, comme des lionnes. Ce même rire empli de puissance cachée retentit encore lorsque Mélissa Bounoua, co-fondatrice de la société de production de podcast Louie Média, affirme avoir entendu de la part d’hommes « mais pourquoi vous ne voulez pas travailler avec des hommes? » de la part d’un fonds d’investissement… qui ne comptait que des hommes à son board, ne voyant pas l’ironie de la situation inverse.

Les sourires s’élargissent lorsque Vanessa Bertran, dialoguiste membre de la Sacem, dit que le métier de dialoguiste s’accompagne nécessairement d’une capacité d’adaptation et de mise en retrait… qualités qu’on attribue obligatoirement aux femmes du patriarcat, ne leur donnant pas la possibilité d’y déroger sous peine d’être qualifiée « d’hystérique ». Enfin, les yeux s’émerveillent des suites de l’intervention de Noémie De Lattre, actrice, lorsqu’elle souligne le poids du langage sur nos pensées, affirmant que des « mots masculins feront un monde masculin », une phrase suivie de chauds applaudissements dans la salle. L’espoir règne entre les lignes ; un sentiment nouveau de cohésion, de sororité et d’appartenance de crée entre les sièges de l’amphithéâtre, presque tous frappés d’un nom d’homme sur leur dos.

Un besoin de role models amplement rempli lors de ces Rencontres.

L’une des phrases qui ponctuait presque tous les discours, quel que soit le poste de la personne qui prenait la parole, était le besoin de role models, de représentation féminine à des postes ou dans des domaines que l’inconscient collectif et sociétal qualifie de masculin. DeLaurentis, artiste productrice de musique électronique faisant la part belle à l’intelligence artificielle dans sa musique depuis quelques années, affirme que c’est le visionnage d’un documentaire – « Sisters With Transistors » – dans lequel apparaissait alors Laurie Anderson, pionnière en matière de musiques électroniques, qu’elle s’identifie pour la première fois dans ce milieu, et se dit « donc c’est possible, c’est ce que je veux faire ».

En savoir plus : Indépendance artistique, création musicale et intelligence artificielle : on a discuté avec DeLaurentis

Il en allait de même pour les étudiantes et diplômées du Conservatoire National de Paris qui discutaient, lors d’une table ronde avec leur nouvelle directrice, Emilie Delorme, première femme à ce poste depuis la création du CNSMD il y a 228 ans. L’une d’entre elles, en passe d’être diplômée pour devenir cheffe d’orchestre, disait avoir été inspirée et a vu ses candidatures accélérées par la mise en relation avec une autre femme étudiante et cheffe d’orchestre aujourd’hui. Si le langage fait encore défaut – la période de la Renaissance et des Lumières ayant effacé allègrement des mots comme autrice, médecine ou encore poétesse de la langue française alors qu’ils existent depuis toujours – il est temps de pallier à cette absence de qualificatif féminins pour nommer les métiers des femmes.

La représentation féminine à des postes souvent occupés par des hommes** est nécessaire, pour ne pas dire vitale pour amorcer de profonds changements dans notre société… et à l’heure où les femmes attendent de correspondre à 80% d’une fiche de poste pour déposer une candidature tandis que les hommes attendent de correspondre à 20% de cette dernière – selon les dires de la table ronde du CNSMD – on est en droit de se dire que leur absence n’est pas dû à un manque de qualification ni de compétences.

Cela ne sera possible que si les moeurs changent, que si les femmes s’affranchissent du besoin de reconnaissance de leurs supérieur-es hiérarchiques (souvent, comme on l’a dit, des hommes) pour avancer en poste, et si les pratiques de sélection et de recrutement changent dans les institutions en place. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’après-midi des Rencontres Culture & Egalités fait écho aux constats de Reine Prat : la volonté de changer est là, mais les coutumes patriarcales restent souvent ancrées et les avancées encore timides.

Une après-midi en demi-teinte, ponctuée de schémas patriarcaux ancrés dans les pratiques professionnelles.

Des changements qui masquent des processus de recrutement et de sélection encore sexistes.

L’après-midi a été marquée par trois temps de rencontres majeurs, à savoir une carte blanche donnée à Emilie Delorme, récemment promue au rôle de directrice du CNSMD, mais aussi à Cécile Rap-Veber, récemment elle aussi promue au rôle de directrice générale mais de la Sacem cette fois-ci, et enfin, une table ronde sur le sujet de l’écologie, avec pour intitulé « Transition écologique dans la culture : un levier pour plus d’égalités? ».

Là où le discours patriarcal reste encore perceptible en filigrane, malgré des avancées sur certains points, c’est justement dans les actions menées par l’institution qu’est le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse, véritable référence dans les musiques classiques et jazz depuis sa création en 1795. Bien qu’on ne puisse pas en vouloir à Emilie Delorme – en poste depuis seulement début janvier 2020 – qui a tout de même mené des actions pour nommer une vingtaine de salles d’expression artistique avec des noms de femmes, en oeuvrant pour tourner et diffuser des documentaires sur leur contribution au monde des arts, on remarque encore des trames de discours patriarcaux, notamment dans le processus de sélection aux concours d’entrée et de recrutement aux postes du CNSMD.

Est affiché, en arrière-plan de la table ronde qui suit l’intervention d’Emilie Delorme, les chiffres de la promotion 2023 en composition, jazz et direction d’orchestre. Si des femmes, même en minorité, se présentent à chacun des trois concours, force est de constater que leur part est largement plus représentées chez les candidates que chez les admises. Il en va de même pour les postes pourvus au CNSMD, qui indique qu’ils et elles ne « reçoivent que peu de candidatures de la part de femmes » pour attester de l’absence de femmes aux récents postes pourvus… or, il y a bien eu des candidatures. Dans les esthétiques jazz, on note la remarque de Mme Delorme qui énonce que dans le jazz la présence des femmes est quasi anecdotique, et que lorsqu’elles sont représentées, les femmes sont bien souvent issues de programmes Erasmus qui les font venir en France. Sommes-nous donc en droit de nous demander s’il ne s’agit pas là non pas d’un problème de compétences dans le monde de la musique jazz en France, mais simplement d’un problème français ?

« Quand on fixe des quotas, on trouve des femmes. Quand on n’en fixe pas, on trouve des excuses. » – Reine Prat lors de son intervention lors des Rencontres Culture et Egalités à la Sacem

Des discours qui semblent progressistes mais qui, là aussi, font effet tampon.

S’ensuit la conférence « Une conversation avec Cécile Rap-Veber », directrice générale de la Sacem, qui fait également intervenir Marine Forde, directrice de la production cinéma chez Gaumont. Lorsque Cécile Rap-Veber raconte son parcours, elle nous raconte être passée par les majors avant d’entrer à la Sacem, notamment chez Universal à différents postes où elle a pu gravir les échelons sous l’égide d’un patron qui, bien qu’il semblait l’apprécier et croire en elle lorsqu’elle ne croyait pas en elle-même, la bridait parfois par la même occasion dans ses envies de développement de carrière. Deux fois s’est-elle vue refuser un changement de poste d’Universal à la Sacem. C’est évidemment admirable si ces injonctions lui ont servi dans sa carrière personnelle et professionnelle, mais faire de ce témoignage personnel une généralité louable alors que cela dessert souvent plus que cela ne sert, laisse dans les esprits un sentiment partagé.

Mais si jusque là l’audience se fait relativement silencieuse, le point culminant du désaccord est atteint lors de la table ronde qui clôt cette journée de Rencontres Culture & Egalités. Avec pour intitulé « Transition écologique dans la culture : un levier pour plus d’égalités? », l’audience attend de comprendre le lien qui est fait entre ces deux luttes. S’il est clair, notamment dans les mouvances écoféministes, que les luttes contre le dérèglement climatique sont corrélées à la lutte pour le maintien du vivant, et par extension à la juste considération de tous les êtres vivants, humains ou non, une question soulève l’audience : la lutte pour l’environnement serait-elle un bon moyen de mettre des femmes à des postes de responsabilité, et ainsi leur donner pour projet les luttes écologiques ?

Une question, posée par le modérateur de cette conférence, à laquelle répond Sylvia de La Baume, co-fondatrice du festival Amapola, en disant que les femmes portent déjà bien assez sur leurs épaules, sont déjà trop souvent reléguées au rôle de pédagogue, et que créer de nouveaux postes pour permettre aux femmes d’accéder aux responsabilités qu’elles méritent ne fait que déplacer le problème. Comme le soulignait très justement Emilie Delorme en introduction de sa carte blanche, « il faut prendre sa place là où l’on est jamais », à savoir là où les hommes sont le plus souvent, et où les femmes pourraient tout aussi admirablement réussir. L’audience applaudit alors la réponse de Sylvia de La Baume – des applaudissements réjouissants qui ponctuent d’une note éclairée, engagée et positive une conférence en demi-teinte.

Le changement se fera avec les femmes… mais pas sans les hommes**.

Si jusqu’ici on parlait des invité-es qui ont formé cette journée, on n’a jusqu’ici pas mentionné le fait que dans la salle, bien que nous n’ayons pas les chiffres précis, force était de constater que la proportion d’hommes** dans l’audience était relativement faible. Or, comme l’a très justement mentionné Emilie Delorme lors de son intervention : « si l’on fait toujours ce qu’on a toujours fait, on aura toujours ce qu’on a toujours eu ». Bien évidemment que tous les hommes (et les femmes) en place ne reproduisent pas les schémas sociaux induits par le patriarcat, mais trop peu d’entre eux se déplacent sur ce genre d’événements, alors qu’ils sont les premiers à pouvoir faire profondément changer les choses.

Les femmes* font d’ores et déjà un travail remarquable, formel ou non, de sensibilisation, d’éducation, de pédagogie et d’information en parallèle des diverses luttes, politiques ou personnelles, qu’elles mènent au quotidien. Les hommes**, à l’inverse, s’avancent encore trop timidement sur le sujet, et notamment sur ces événements or c’est avec eux que les femmes pourront réellement prendre la place qu’elles sont – et qu’elles ont, dans l’histoire, avant leur large effacement – naturellement censées prendre.

« Faites alliance avec les hommes qui n’en peuvent plus de cette image qu’on leur accole » – Coline Serreau lors de son introduction aux Rencontres Culture et Egalités de la Sacem

Parmi les points qui ont été évoqués lors de cette journée, on retient – comme Coline Serreau le soulignait dans sa conclusion sur les coups de 18 heures – que le langage joue un grand rôle dans notre perception du monde. Peut-être que pour lutter contre le manque de représentation, notamment à la Sacem, de femmes autrices, compositrices et éditrices, serait-il judicieux de renommer la Sacem « Société des Auteurs, Autrices, Compositeurs, Compostrices, Editeurs et Editrices de la Musique », et inclure sur les dossiers d’adhésion les mentions au féminin de ces métiers qu’exercent les membres de cette société civile. En l’absence de role models identifiées, permettons à ces dernières de s’inscrire à la Sacem pour pleinement exercer leur métier et parfois leur vocation.

On remercie la Sacem de prendre le temps d’évoquer avec autant d’ampleur des sujets difficiles et on ne peut plus d’actualité !

« Le langage forme nos pensées, et nos pensées forment notre conception du monde. […] Un langage masculin fera un monde masculin. » – Noémie De Lattre lors de son intervention aux Rencontres Culture & Egalités de la Sacem


*femme(s) : les Rencontres Culture et Egalités étaient centrées sur la question de la place de la femme dans la société. Loin de nous l’envie d’effacer les minorités de genres ; la question n’a pas été explicitement abordée lors de cette journée, bien que ces deux luttes soient complémentaires et intrinsèquement liées à la cause féminine.

**homme(s) : par hommes, on entend les hommes cisgenres, généralement blancs de notre société. Il est évident que les hommes trans subissent autant si ce n’est plus de discriminations que les femmes*, et que les hommes issus de l’immigration doivent également déployer plus d’efforts que les autres hommes pour se faire une place dans la société.


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About the Author: Cloé Gruhier

Rédactrice web depuis plusieurs années, j'ai une passion prononcée pour les musiques électroniques et alternatives. Des envolées synthétiques de Max Cooper aux mélodies et textes introspectifs de Banks, mon radar détecte les nouveautés des scènes indépendantes françaises et internationales, et ce entre deux stratégies de communication pour des labels et artistes indépendants !

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