Kartell : le maître de la house infusée à la soul et au groove. Le producteur français et petit protégé du label Roche Musique revient aujourd’hui avec un nouvel EP intitulé « Daybreak », un EP de 6 titres qui capture aussi bien l’essence des jours d’été que les week-ends cozy passés au chaud chez soi. Qui plus est, ce sont bon nombre de featurings qui viennent ponctuer ses lignes de basse caractéristiques, et ce pour notre plus grand bonheur ! En écoute ci-dessous.
« Daybreak » démarre sur des sonorités qu’on n’associerait pas d’emblée à Kartell : on est en effet accueillis par le titre instrumental « Silver Screen » un titre loin de ses rythmiques house auxquelles il nous a accoutumés. Ceci dit, la house n’était pas très loin, car on la retrouve en filigrane sous le R&B moderne de « All In », sur lequel le rappeur anglais en vogue Che Lingo pose sa voix.
C’est ensuite « Time », que l’on avait partagé dans notre dernière playlist, qui vient agrémenter cet EP d’une voix féminine, celle de Qendrasa. Une transition langoureuse qui nous permet d’apprécier le titre le plus soul de l’album à la perfection : Stay.
« Walking down this road,
Looking for a goldmine
But nothing keep me satisfied »
– Stay – Kartell feat. Tim Atlas
Tim Atlas, d’ores et déjà connu pour sa voix androgyne et son album « All Talk! » sorti en 2018, pose sa voix sur ce morceau ; dès le premier couplet, on comprend qu’il s’agit sûrement là du meilleur featuring de l’EP. La chaude voix de Tim Atlas se pose à la perfection sur une instrumental à la fois soul, groovy, indie et largement soutenue par la basse de Kartell ; « Stay » rivalise avec les chefs d’oeuvres de LA Priest ou de Rosie Lowe. Certainement le titre le plus abouti de l’album, difficile de ne pas l’écouter en boucle après l’avoir entendu pour la première fois !
On termine notre pause musicale sur les bases house du producteur : c’est cette fois SG Lewis que l’on retrouve sur « Crossing Paths », un titre dansant et planant à la fois, dont les voix de la foule se font entendre en arrière-plan, comme si l’on se trouvait au beau milieu d’un festival en été. Un titre qui clôt un EP riche en rebondissements et qui marquera notre année 2021, nous faisant doucement patienter jusqu’à l’arrivée des beaux jours et des concerts.
Kartell a fait un pas en avant dans sa carrière musicale avec cet EP. Bouleversé par de nombreux aléas, entre retour de tournée, arrivée d’un enfant et d’une pandémie qui a mis à l’arrêt toute l’industrie musicale, Kartell a dû se poser et réfléchir, chose qu’il admet ne pas avoir fait jusque-là, il évoquait même l’idée d’être en « pilote automatique » jusqu’à présent. Il le dit lui-même : « Daybreak est en fait un EP passerelle, qui sort d’une époque, que j’ai vécue à 100 % sur fond de tournées et de moments mémorables, et qui s’ouvre vers un âge plus réfléchi et subtil. ». Autant dire que nous comptons bien le regarder évoluer du coin de l’oeil car cet EP tourne déjà en boucle dans nos playlists !
Kartell est à retrouver sur toutes les plateformes de streaming. Vous pouvez également le suivre sur Instagram !
