C’est en plein coeur de l’été que Bonnie Banane a décidé de frapper un grand coup et de revenir sur le devant de la scène. Elle a fait sensation lors de la sortie de son album « Sexy Planet », un album sorti en plein chaos sanitaire et plébiscité aussi bien par la presse que par un auditoire international ; aujourd’hui, la protégée de l’agence de management française de renom Grand Musique Management (représentante également des structures de Lomepal, Superpoze ou encore Molécule) change de registre et s’installe sur les terrains de la drum’n’bass et de la jungle pour laisser libre cours à ses paroles et sa voix toutes deux si particulières. Tantôt mélancolique tantôt survolté, le répertoire de Bonnie Banane est large et pourtant jamais on ne la perd – on passe en revue les trois inédits qu’elle a révélés le 21 juillet dernier.

Si cela ne se remarque peut-être pas à la première écoute, l’auditoire de Bonnie Banane se rendra rapidement compte d’une chose : les noms énigmatiques que l’artiste a choisi de donner à ses trois nouveaux titres sont en réalité des acronymes. Le premier, qui ouvre le bal de ce beau changement de registre musical, nommé « CDH », signifie en réalité « Comme D’Habitude » ; qu’il soit inspiré ou non de la chanson originelle de Claude François, une chose est sûre, les paroles de « CDH » sont récitées comme des mantras et taillent en pièce l’idée que le hasard règne en maître sur notre monde. « Rien n’arrive par accident », « nous n’iront plus danser ni chanter ces classiques », Bonnie Banane prophétise-t-elle la fin d’une ère ?

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Après « CDH » s’ensuit « CDA », acronyme cette fois pour « Coeur D’Artichaut », titre qui prouve qu’on retrouve encore au sein des paroles de l’artiste une sensibilité fleur bleue qui lui colle à la peau, et qu’elle marie à merveille avec un beat que l’on associe généralement à des salles sombres, bien plus électriques que mélancoliques. Sa voix vient quant à elle se placer dans des hauteurs aigües, se mêlant avec un brin d’autotune que l’on apprécie ici tant il souligne la direction artistique prise dans ce morceau.

« J’veux voir que des gens à l’aise
En dehors, en dedans
Qui refusent pas les perches qu’on leur tend »
ALA – Bonnie Banane

Enfin, le mini-EP se termine en apothéose sur « ALA », un troisième acronyme qui signifie cette fois « À L’Aise ». Certainement le titre le plus drum’n’bass de ce triptyque, il exerce comme un pouvoir exutoire sur son auditeur-ice ; véritable ode au lâcher prise, Bonnie Banane invite tout un chacun à exprimer son Moi le plus profond, et à être authentique, aussi bien sur le dancefloor que dans la vie au quotidien. « S.O.S » : un tour de force artistique qui donne sérieusement envie de savoir ce qui se trame dans les futures productions de son autrice !


Bonnie Banane est à retrouver sur toutes les plateformes de streaming. Vous pouvez également la suivre sur Instagram !

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About the Author: Cloé Gruhier

Rédactrice web depuis plusieurs années, j'ai une passion prononcée pour les musiques électroniques et alternatives. Des envolées synthétiques de Max Cooper aux mélodies et textes introspectifs de Banks, mon radar détecte les nouveautés des scènes indépendantes françaises et internationales, et ce entre deux stratégies de communication pour des labels et artistes indépendants !

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