Il y a des périodes qui demandent une attention toute particulière car beaucoup de choses se développent et s’accélèrent, et c’est pour cela que notre revue de presse existe ! On passe en revue les dernières nouvelles françaises et internationales qui ont fait parler de l’industrie musicale, qui ont fait bouger ses lignes et qui permettent aux artistes d’être mieux mis-e-s en avant auprès des auditeur-ice-s comme des professionnel-le-s. On évoque cette fois les avancées de la Sacem en matière de Web3, les candidatures pour le tremplin parisien Give Me Five, les avancées en matière de streaming et de musique classique avec l’ouverture du service STAGE+, et plus encore.

Table des matières :

  1. La Sacem signe un partenariat avec Pianity visant à étendre & adapter le droit d’auteur aux ventes de NFT…
  2. … et la Sacem ouvre sa propre plateforme de NFT !
  3. Give Me Five 2023 : les candidatures pour le tremplin et dispositif d’accompagnement artistique du Réseau des Musiques Actuelles de Paris sont ouvertes jusqu’au 15 décembre.
  4. STAGE+ : le service de streaming de Deutsche Grammophon, label d’Universal, pour la musique classique vient d’être lancé.

La Sacem signe un partenariat avec Pianity visant à étendre & adapter le droit d’auteur aux ventes de NFT…

L’industrie musicale et l’industrie tech en parle depuis quelques mois maintenant : la question du droit d’auteur vis-à-vis des ventes de NFT n’avait toujours pas trouvé de réponse. C’est peut-être chose faite en France, car la Sacem vient de signer le mardi 15 novembre dernier un partenariat avec la marketplace française Pianity pour permettre le reversement de droits d’auteur aux artistes vendant des oeuvres en NFT sur la plateforme. Cet accord, aussi historique soit-il, vient entériner le fait que les NFT sont des produits musicaux méritant un reversement de droits au même titre que les ventes de disque.

Et bien que peu d’informations ne soient encore données quant aux modalités de cet accord, il est précisé qu’un « droit de suite » est aussi envisagé. Le « droit de suite », connu dans le monde de la revente d’oeuvre d’arts, permettra aux ayants-droit d’une oeuvre musicale vendue sous forme de NFT de bénéficier de droits d’auteur au titre de cette revente. Là aussi, il s’agit d’une première ; c’est une action rendue possible grâce à la traçabilité des actions de revente sur la blockchain. Toute transaction permet en effet de savoir qui a revendu le NFT et qui l’a racheté !

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce que sont les NFT, direction notre série de reportages en trois parties sur la technologie blockchain dans notre section « Reportages« .

En savoir plus sur Pianity : La technologie blockchain – part 2 : On a discuté avec Pianity, plateforme française de ventes de NFTs musicaux qui redonne le pouvoir aux artistes

… et la Sacem ouvre sa propre plateforme de NFT !

La Sacem est définitivement en marche vers le Web3. Accessible via l’adresse nft.sacem.fr, la Sacem a marqué son envie de se placer sur le marché des NFT en digitalisant ses Grands Prix Sacem, des prix remis chaque année aux ayants-droit français et internationaux pour différents types d’oeuvre – on retrouve notamment parmi ces prix le prix de la chanson française, de l’oeuvre internationale ou encore de la musique à l’image.

Pour rendre ses Grands Prix ludiques et expérimenter vers le Web3, la Sacem a mis à disposition des centaines de NFT gratuits du 12 au 24 octobre. Pourquoi ? Pour que le 25 novembre votre NFT « change de couleur » et vous donne accès à des lots privilégiés, et peut-être même une chance de gagner votre place pour la remise de prix le 13 décembre à la Maison de la Radio à Paris. Un Discord Sacem a même été créé pour l’occasion ; la notion de communauté, si chère au Web3 et aux auditeur-ice-s de musique,

Plus d’information quant à la plateforme NFT de la Sacem sur leur communiqué de presse de lancement.

Give Me Five 2023 : les candidatures pour le dispositif de repérage et d’accompagnement artistique du Réseau des Musiques Actuelles de Paris sont ouvertes jusqu’au 15 décembre.

Vous connaissez certainement le Chantier des Francos, les Inouïs du Printemps de Bourges ou encore le FAIR, eh bien sachez que la région Île-de-France a aussi son dispositif d’accompagnement, et il est organisé par le réseau MAP, aussi connu sous le nom du réseau des musiques actuelles de Paris. Acteur incontournable de l’industrie musicale française, le réseau MAP – organisateur également des JIRAFE, rencontres professionnelles gratuites qui rassemblent artistes et pros autour de sujets clés du développement artistique – accompagne chaque année 5 artistes pour les aider à développer leur projet musical. Les candidatures sont ouvertes à tous-tes artistes issu-e-s de la région Île-de-France, et ce toutes esthétiques confondues.

Le dispositif d’accompagnement voit ses candidatures ouvertes jusqu’au 15 décembre, et la période d’accompagnement se fait d’avril 2023 à avril 2024. Les artistes pré-sélectionné-e-s se produiront sur scène en mars prochain et les lauréat-e-s seront élu-e-s par un jury composé de professionnel-le-s de la musique. Les conditions pour candidater sont à retrouver sur le site du réseau MAP.

Découvrir d’autres tremplins dans notre catégorie « News« 

STAGE+ : le service de streaming de Deutsche Grammophon, label d’Universal, pour la musique classique vient d’être lancé.

Le monde de la musique classique de digitalise depuis quelques années. Si Sony Music avait déjà sauté le pas en lançant Mora Qualitas au Japon, Universal vient quant à elle, via le label Deutsche Grammophon qu’elle a acquis en 1998, de lancer STAGE+. Le service de streaming héberge près de 50 performances live et plus de 1000 albums sélectionnés sur le volet et issus des catalogues à la fois des catalogues de Deutsche Grammophon mais aussi de Decca, autre label de musique classique d’Universal. Les oeuvres sont disponibles en streaming et en haute qualité audio et pour 14,90€ par mois, ou 149€ par an, et l’abonnement donnera aussi accès à des vidéos ainsi que des accès exclusifs à des retransmissions en live de concerts. Le service est accessible sur smartphone mais aussi sur smart TV ou encore sur desktop.

Bien que la musique classique soit représentée sur Spotify ou encore Apple Music, elle est rarement accessible en très haute qualité audio – hormis sur Qobuz ou Tidal – et elle n’est pas mise en lumière autant qu’elle pourrait l’être sur un service de streaming dédié, surtout lorsque les recherches sur les plateformes de streaming principales se font essentiellement par artiste et non par compositeur-ice.

Apple Music devrait également dans un futur proche lancer sa propre plateforme dédiée à la musique classique. Un vrai pas en avant pour toute une nouvelle génération d’auditeur-ice-s habituée au digital, car la musique classique tend à toucher des générations de plus en plus jeunes, et a même connu un essor inattendu en 2020 alors que la plupart des pays du monde étaient confinés.

Soutenus par Deutsche Grammophon : On a discuté avec Minihi, le duo de musique néoclassique qui joue dans les rangs d’Agnes Obel ou encore de Lady Gaga


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Lire notre précédente revue de presse : Revue de presse #1 : Spotify s’intéresse aux NFTs, Spinnup accessible seulement sur invitation, le MIDEM renaît de ses cendres et plus encore

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About the Author: Cloé Gruhier

Rédactrice web depuis plusieurs années, j'ai une passion prononcée pour les musiques électroniques et alternatives. Des envolées synthétiques de Max Cooper aux mélodies et textes introspectifs de Banks, mon radar détecte les nouveautés des scènes indépendantes françaises et internationales, et ce entre deux stratégies de communication pour des labels et artistes indépendants !

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