La scène lilloise, une scène florissante au sein de laquelle la house et la techno sont reines. Parmi les artistes qui évoluent au sein de collectifs et labels variés de cette région nordique, il y a Cravach, petit protégé d’Enlace Records mais également du collectif Merci Soleil Records. Si jusqu’à présent Cravach nous avait donné à écouter des titres tous plus house et deep house les uns que les autres, il revient en ce mois de mai avec un EP qui brouille les frontières entre la house et la techno mélodique, le tout pour un résultat fluide, liquide, mais toujours taillé pour faire danser les foules dans les clubs les plus sombres. On écoute donc son dernier EP sorti le 14 mai dernier sur Enlace Records.

Qui dit house, qui dit techno, dit bien souvent titres de plus de six minutes construits pour le mix, et l’EP de Cravach ne manque pas à l’appel. Ceci dit, ils se laissent écouter facilement ; on y plonge de la même manière que l’on plonge dans un album néoclassique ou electronica. L’EP démarre sur les variations électriques, minimalistes et presque angoissantes de « Tatooin », un titre qui évolue rapidement vers le meilleur de ce que la scène deep techno a à offrir. Le bonus du titre ? Les cymbales qui font leur entrée après quelques minutes, et qui ajoutent une dimension club au titre à l’origine contemplatif.

On enchaîne ensuite sur le titre « Alowin », un titre beaucoup plus sombre et qui semble dépeindre les contours d’une nuit noire sans Lune aucune. Largement plus proche des frontières de la techno que de la house, « Alowin » sait surprendre par son côté descriptif et visuel.

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Le BPM s’accélère légèrement sur « Hauswerkin », mais le titre se fait beaucoup plus mental, flirtant avec les contours d’une musique très IDM et qui impose une forme de réflexion ; l’envie de danser n’est pas subite sur ce titre. On marche au contraire au rythme de la musique dans les couloirs d’une warehouse abandonnée, mais avec une confiance certaine.

Enfin, l’EP se termine sur le titre « Ravin » ; seul titre qui laisse quelques bribes de voix faire leur apparition ici et là, il rappellera certainement à beaucoup les heures tardives d’une soirée touchant à sa fin, laissant les foules se disperser au son d’une house minimaliste aux accents acid. En bref, une grande partie du spectre de la musique club est couverte dans cet EP, que l’on réécoute avec plaisir en attendant la réouverture des clubs d’ici quelques semaines.

Et si vous souhaitez en découvrir plus de Cravach, on vous conseille grandement d’écouter son double single aux sonorités house stellaires et lumineuses intitulé « Voyaaj » et sorti chez Merci Soleil Records.


Cravach est à retrouver sur toutes les plateformes de streaming. Vous pouvez également le suivre sur Instagram !

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About the Author: Cloé Gruhier

Rédactrice web depuis plusieurs années, j'ai une passion prononcée pour les musiques électroniques et alternatives. Des envolées synthétiques de Max Cooper aux mélodies et textes introspectifs de Banks, mon radar détecte les nouveautés des scènes indépendantes françaises et internationales, et ce entre deux stratégies de communication pour des labels et artistes indépendants !

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