Voix rauque, musique minimaliste jonglant entre références à la trap et progressions électroniques, Opaline impressionne par sa jeunesse et sa maturité par la même occasion. Sa musique rappelle les travaux d’une Charlotte Cardin ou d’une Anna Kova, et ses chansons dévoilent avec puissance et délicatesse des textes intimistes, dont les sujets oscillent entre introspections et observations des caractères humains. Aujourd’hui, Opaline dévoile pour nous en avant-première son nouveau single, intitulé « Eclosion », que l’on s’apprête à retrouver sur toutes les plateformes de streaming dès demain !

« Eclosion » fait suite à un EP sorti l’année dernière ; ce single annonce son retour de la plus belle et de la plus délicate des manières. « Eclosion » est en effet un titre on ne peut personnel et plus à fleur de peau. Si jusqu’à présent les mélodies et compositions qui soutenaient sa voix et ses paroles étaient toutes minimalistes, proches de la trap et de la R&B des années 2000 – on se rappelle notamment de « Homesick » sorti l’année dernière – cette fois-ci, elle se complexifie et évolue dans un registre beaucoup plus éthéré et électronique ; jolie manière de soutenir des paroles fortes qui font état de prises de conscience brutales vécues à la suite d’une rupture amoureuse soudaine, racontées sans fioriture avec une voix brute et pleine de caractère.

Afin d’en savoir plus sur ce single et sur l’artiste qui se cache derrière, nous lui avons posé quelques questions !

Opaline Eclosion

1. Peux-tu te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Je m’appelle Opaline, j’écris et je chante principalement en anglais, j’aime ajouter parfois une touche de français lorsque l’inspiration s’y prête… Mes écoutes se portent vers la neo soul, le rnb, la musique électronique, le jazz ; je ne me conditionne pas qu’à un genre lorsque je travaille sur une track.

2. Tu dévoiles aujourd’hui « Eclosion », un titre intimiste qui montre au grand jour ce que tu considères comme tes failles, tes prises de conscience et ton point de vue émotionnel sur des histoires vécues. Comment est-ce que tu as décidé de mettre en musique ces sentiments, et à quel moment de ton développement personnel as-tu décidé de le faire ?

J’ai écrit les paroles d’Éclosion en décembre 2019, à un moment de ma vie où je me retrouvais seule face à mes vices. Je tournais en rond, le résultat était toujours le même: je préférais vivre dans un déni où ce vice n’avait pas de réelle conséquence sur ma vie. Paradoxalement je ressentais le besoin de changement, d’évolution, mais je m’en pensais alors encore incapable. 

Un an et demi après avoir écrit ça, je me sens libérée, soignée, en sécurité avec moi-même, avec ce que je fais, ce que je dis, ce à quoi j’aspire. Lorsque Gavrosh m’a envoyé cette prod j’ai tout de suite saisi une tristesse dans la composition. Je ne savais pas encore comment justifier ce sentiment, puis j’ai hasardeusement retrouvé un carnet où les paroles d’Éclosion étaient écrites. Le lien s’est fait naturellement car ces émotions se retranscrivaient parfaitement avec les sonorités de la prod composées par Gavrosh.

3. C’est une question que je pose souvent lorsque je me trouve confrontée à ce cas de figure, mais qu’est-ce que ça fait, de dévoiler une partie de soi et de son vécu à une audience que parfois tu connaîtras à peine ?

C’est assez compliqué, surtout lorsque ce sont des sentiments pouvant s’apparenter à la honte, le doute. La remise en question et tout ce processus d’introspection sont quelque chose de très intime et personnel. Et pourtant ce sont là des paroles que j’expose publiquement et que je défendrai. Je ne suis pas de nature pudique dans la vie de tous les jours, mais cette audience est différente : elle est virtuelle, large, universelle, c’est pour ça que je préfère gardé le titre du problème pour moi.

4. Niveau composition et écriture, comment travailles-tu ? Je vois que tu as travaillé avec Gavrosh sur ce titre, mais est-ce que tu composes seule parfois ?

J’écris souvent seule, avec ou sans musique dans les oreilles. Pourtant, je compose très rarement car je n’en ressens pas le besoin. J’aime, pour l’instant, composer mes toplines sur des sonorités déjà définies.

5. Pour poursuivre sur cette lancée, tu as sorti en 2020 un EP nommé « Extended Play », sur lequel on t’entend chanter sur des productions qui font écho à la musique R&B ; es-tu inspirée par des musiciens, chanteurs, groupes en particulier ?

Je suis inspirée par tellement d’artistes, de genres différents. Si on doit parler de RNB, je parlerais de Mariah Carey dans les années 2000, et d’autres artistes phares des années 2000 et 2010. Sinon plus récemment, Jhene Aïko, Giveon, Alex Mali, Lucky Daye, SZA etc…

6. Enfin, je sais ce que titre sort à peine, mais annonce-t-il un EP ou un album à venir ? Ou tout autre chose ?

Ce titre annonce peut-être un clip… Haha. Pour l’instant rien en particulier, j’avais juste envie de revenir cette année avec un nouveau titre, plus intime. D’autres collaborations arrivent très prochainement notamment avec Pehoz, D0d, Pallace Music et d’autres artistes.

Opaline Eclosion


Opaline est à retrouver sur toutes les plateformes de streaming. Vous pouvez également la suivre sur Instagram !

– découvert via Groover.

Vous avez apprécié cet article ?

Faites un don pour nous soutenir !

About the Author: Cloé Gruhier

Rédactrice web depuis plusieurs années, j'ai une passion prononcée pour les musiques électroniques et alternatives. Des envolées synthétiques de Max Cooper aux mélodies et textes introspectifs de Banks, mon radar détecte les nouveautés des scènes indépendantes françaises et internationales, et ce entre deux stratégies de communication pour des labels et artistes indépendants !

Vous lisez cet article sur votre téléphone ?

App Store application hauméa magazine
Google Play hauméa magazine hauméa application