Nuit Ocean : voilà un pseudonyme qui révèle sous la paupière de l’auditeur un imaginaire riche et émotionnel. C’est le pseudonyme d’un artiste que l’on suit depuis ses débuts chez hauméa, un artiste dont la musique se veut sensible, dont les émotions transparaissent dans la pop électro aux accents tantôt trap  tantôt soul qu’il propose à son auditoire. Entre chant en anglais, visuels saturés et ambiance cinématographique, la musique de Nuit Ocean marque profondément celles & ceux qui l’écoute ; il s’apprête à sortir demain chez Rouge Néon Records son nouveau mini-album « Imaginary Friends », et nous dévoile en avant-première aujourd’hui le clip du titre éponyme. On en a profité pour lui poser quelques questions pour en savoir plus sur cette nouvelle sortie !

D’emblée, le décor du titre « Imaginary Friends » est planté : des nappes vocales viennent hanter l’auditeur-ice dès les premières secondes du titre, nappes vocales qui se voient rythmées par une instrumentation électronique largement inspirée des codes de la trap. Il ne faut pas attendre plus de quelques dizaines de secondes pour entendre la voix si caractéristique de l’artiste, une voix qui se laisse, dans le clip, sous-titrer comme dans les films d’époque, en surbrillance au dessus des images. Le clip se veut saturé et haut en couleur, fidèle aux images des films de son réalisateur préféré, qui n’est autre que David Lynch.

Si vous suivez Nuit Ocean depuis longtemps, vous remarquerez un style plus affirmé et des productions plus rythmées dans ses derniers titres ; pour en savoir plus sur le chemin parcouru depuis son premier EP « Island » et pour en apprendre plus sur les démarches artistiques entreprises autour de ce titre & mini-album à venir demain, on lui a posé quelques questions !

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1. Hello Nuit Ocean ! Merci d’avoir accepté de faire cette avant-première avec nous et de dévoiler en exclu sur hauméa le clip d’Imaginary Friends ! Avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots pour celles & ceux qui ne te connaîtraient pas encore ?

Salut! Moi c’est Steve, je suis derrière le projet Nuit Oceān. Je suis producteur, je compose, écris et chante, et je m’occupe également de l’univers visuel du projet : vidéo, graphisme et photo. Je suis signé sur le label Rouge Neon Records, sur lequel je vais sortir mon mini-album “Imaginary Friends” demain.

2. « Imaginary Friends », c’est le nom du mini-album que tu dévoiles demain, et que tu as commencé à dévoiler avec le titre « Wasted Times » un peu plus tôt ce mois-ci. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur le titre de ce mini-album, justement ?

Imaginary friends, c’est un mini album fait avec beaucoup de plaisir. J’ai expérimenté de nouvelles choses sans trop me poser de questions. Je me suis aperçu que j’avais un grand champ de possibilités avec mon projet. Donc j’explore avec enthousiasme le chant et la production. Dans ces 6 titres je raconte des histoires qui s’inspirent plus ou moins de mon vécu… L’amour, la mort, le temps, l’identité y sont évoqués.

« Another face in my mind
I get so high in your eyes »
– Nuit Ocean – Imaginary Friends

3. Quant au titre éponyme – « Imaginary Friends » – dans quel contexte est-ce que tu l’as écrit ? Je vois que les paroles parlent d’une personne que tu (ou qu’un personnage, tout du moins) essaies d’oublier, mais qui hante tes pensées et ton esprit. Quel est le lien exactement avec le nom de cette chanson ?

On essaye toujours d’oublier quelqu’un… Pour son propre bien ou pour celui de la personne en question. Sans m’étaler, c’est du vécu mais ça reste avant tout universel ; chacun peut se retrouver dans ces paroles. On vit toutes et tous les mêmes choses à des moments différents, c’est ce qui m’intéresse dans le procédé d’écriture.

4. Et d’ailleurs, l’instrumental est assez trap, ce qui sort des morceaux contemplatifs que tu as pu sortir auparavant ! D’où vient ce changement de direction musicale, aussi inédite soit-elle ?

« Les autres le font toujours mieux »… On ne sent que très rarement légitime de proposer des choses en musique. Les médias français sont très forts pour coller rapidement des étiquettes. Donc on essaye souvent d’y échapper… j’ai toujours essayé d’être singulier auparavant. Pour « Imaginary Friends » j’ai fait ce que j’aime, ce que j’aime entendre. Ce morceau est en total accord avec qui je suis actuellement. Je m’accepte beaucoup plus musicalement aujourd’hui. Je fais ce que je suis.

5. Le clip quant à lui te présente, au volant d’une voiture, roulant vers une destination inconnue des spectateur-ice-s et auditeur-ice-s. Où te diriges-tu ?

Je suis un énorme fan de David Lynch et de son esthétique. Je me dirige dans une des scènes coupées de « Mulholland Drive » ou de « Lost Highway ».

6. Comment est-ce que la direction artistique – ou plutôt la palette de couleurs du clip – a été pensée ? Je te suis depuis la sortie de ton premier single et je sais que c’est une palette de couleurs qui te colle un peu à la peau depuis le début. Comment est-ce qu’elle est née, cette identité artistique ?

Étant un enfant de la génération MTV, ça me colle depuis toujours. La VHS, l’imagerie des films des années 90.. J’ai grandi avec, donc ça me parle parce qu’avant tout je me sens bien dans cet univers.

7. Je sais que ton mini-album ne sort que demain, mais à quoi peut-on s’attendre autour de cette sortie dans les mois à venir ? Est-ce qu’une tournée ou en tout cas quelques concerts se préparent, justement, maintenant que la pandémie semble toucher à sa fin ?

Je vais être beaucoup plus productif, donc je peux d’ores et déjà annoncer des nouvelles chansons très rapidement !

8. Enfin, et ça c’est parce que j’aime bien aussi laisser les artistes s’exprimer et faire découvrir à leur tour des artistes à l’audience du magazine : est-ce qu’il y a un-e artiste que tu suis de près en ce moment, et si oui pourquoi ?

En priorité les artistes du label Rouge Neon Records ! John Ducasse (John and the Volta), Vimala, parce qu’ils sont hyper talentueux et qu’on a de belles choses à proposer. Il faut être curieux dans la musique. Et sinon j’écoute en boucle le dernier album de Rosalia !

On vous laisse également avec le premier EP de Nuit Ocean, intitulé « Island » – l’EP qui a mis au monde une identité artistique unique et dévoilé une âme sensible.


Nuit Ocean est à retrouver sur toutes les plateformes de streaming. Vous pouvez également le suivre sur Instagram !

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About the Author: Cloé Gruhier

Rédactrice web depuis plusieurs années, j'ai une passion prononcée pour les musiques électroniques et alternatives. Des envolées synthétiques de Max Cooper aux mélodies et textes introspectifs de Banks, mon radar détecte les nouveautés des scènes indépendantes françaises et internationales, et ce entre deux stratégies de communication pour des labels et artistes indépendants !

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